Le pompon

Exposer un artiste c’est se risquer à une visite spéléologique. Passé l’intérêt d’une vue rapide de son travail, d’un centrage personnel qui fixe un peu le champ dans lequel il s’exprime et les échos qu’il suscite, une fois faite la séduction de l’approche et prise la décision de l’accroche, tout commence. C’est comme pénétrer dans …

Les sous dans l’eau

Exposer c’est s’exposer, c’est se mettre à nu, se livrer. Le vernissage est une sorte de tribunal où l’artiste, à la barre, navigue en évitant les écueils, en souriant au vent léger de la considération, en s’écartant de la houle qu’il apaise de mots.. Il attend la bouée. Il attend les bouées, celles qui rouges …

La vendeuse de fraise

Pauino marchait depuis pas mal de temps sur le sentier fatalement poussiéreux et désolé de toute bonne histoire. Il marchait depuis pas mal de temps, mais avec un sacré mal de dent que Dentisnotaïstos lui avait flanqué pour avoir reluqué d’un peu près sa femme, vendeuse de fraises de son état et fortement enceinte depuis. …

Père et fils

« Père et fils », lequel est le père, lequel est le fils ? L’un voit dans l’autre ce qu’il est et ce qu’il n’a pas envie être, l’autre voit dans l’autre ce qu’il est et ce qu’il ne veut pas être. Dans ce tableau de PAULINO, qui est difficile de ne pas rattacher à …

Sur la ligne

En voyant ce tableau, « sur la ligne », j’ai pensé au divan, puis me suis dit que le bistro est une sorte de lieu où les divans sont des chaises et j’ai enfin vu l’intérieur d’un wagon … j’ai sautillé de lieu en lieu, démarrant de l’alcôve d’où l’on se parle à celui qui …

La dame et l’oiseau envolé

Elle est vivante cette scénette à deux images dont l’une se passe très facilement de l’autre. Elle éclaire le sens de la chronique de PAULINO dont l’oeil s’accroche au quotidien pour en faire un récit, qu’il nous sert à sa façon, moitié dessin, moitié peinture, faisant un pont élégant entre la bande dessinée et la …

Tête de poisson

Les portraits de PAULINO sont plus des portraits d’état d’âme que de physionomie. Ils sont illustrés d’une portion de phrase, d’un sobriquet, d’un qualificatif qui se forge au fur et à mesure de la réalisation. Ils sont un champ de pratiques picturales, d’émancipation gestuelle et de recherches graphiques qui serviront, plus tard, dans ses oeuvres …

Seulement pas d’accord

Quoi ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? Rien, j’peux pas l’encadrer, elle l’est déjà, comme toutes les oeuvres de PAULINO, qui n’est pas du genre à faire les choses à moitié, par contre, pour l’accrochage, il ne se déplace pas pour planter un clou … Faut tout faire soi-même !

Les pavés

Vous connaissez la toile à pavés ? Dans l’Nord c’est la wassingue, ailleurs la serpillère. Un excellent cadeau bien trop souvent négligé et dont l’attente peut prêtre à confusion, comme dans la scène remarquable du « Père Noël est une ordure ». Quant au nom « pavé » il a déserté l’usage d’appellation des revêtements …

Tu me diras quand tu sauras quoi

Ca coûte cher un PAULINO ? Question quasi métaphysique, lourdement psychologique et interactivement ficelée au prix de la baguette de pain. Cher me fait penser à chair. On compare souvent l’argent à la merde, heu, pardon, aux excréments, mais on dit aussi « ça coûte un bras ». Pour faire rapide, l’achat d’une oeuvre est …