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En voyant ce tableau, « sur la ligne », j’ai pensé au divan, puis me suis dit que le bistro est une sorte de lieu où les divans sont des chaises et j’ai enfin vu l’intérieur d’un wagon … j’ai sautillé de lieu en lieu, démarrant de l’alcôve d’où l’on se parle à celui qui ne dit rien ou peu, pour aller vaquer dans les vapeurs sirupeuses de monologues souvent tricotées de mailles absentes de réponses, couvreuses d’ennui et de solitude, mais aussi temple du rire et de la gaudriole ….

Pour finir par le train où la parole devient rare, il ne faut pas gêner, alors on rêve que l’on parle, qu’on lui dit, qu’on se dit, qu’on le dira, en enfilant les kilomètres qui nous rapprochent des autres nous-mêmes, pour aller là où l’on parle, où l’on nous parlera peut-être, pour exister et peut-être faire exister les autres. PAULINO est un peintre d’ambiance, de celle si intérieure, que seul un regard d’humain peut voir dans la noirceur du quotidien.