Tu me diras quand tu sauras quoi

tu-me-diras-quand-tu-sauras-quoi-galerie-art

Ca coûte cher un PAULINO ? Question quasi métaphysique, lourdement psychologique et interactivement ficelée au prix de la baguette de pain. Cher me fait penser à chair. On compare souvent l’argent à la merde, heu, pardon, aux excréments, mais on dit aussi « ça coûte un bras ».

Pour faire rapide, l’achat d’une oeuvre est à considérer comme un acte d’échange lors duquel on dédommage celui qui nous remplit. En ces termes, le mot important est « remplit ». Il pose le discours en dehors d’une pratique consumériste, d’une captation décorative effritable et puérile.

L’artiste, au risque de n’être qu’un décorateur, n’a pas pour vocation à répondre à la mode, cet enthousiasme collectif et moutonnier. Il fait ce qu’il se doit à lui-même, au risque de déplaire, mais aussi au risque de rencontrer l’autre, l’affamé, celui ou celle que son travail remplira d’une terrible envie de regarder autrement. L’artiste est un entre-bailleur de portes intérieures. Son travail demande souvent un certain courage de lecture et ce ne sera pas lui qui en sera la vedette, mais celui qui s’y plonge et qui doucement raconte une histoire qui les lie.

Bien sûr, l’achat peut n’être qu’un simple véhicule, un transporteur de fonds, un placement, ce que dans l’art la peinture, évoque le plus …. Rêve de casino … Mais combien ça coûte un PAULINO ? Tu me diras quand tu sauras quoi ? PAULINO, bien que roboratif, pèse léger et sans faire de gamineries agaçantes de circonvolutions, je ne peux que vous proposer de venir le constater.