La séance
On a beau n’avoir qu’un corps et ne le vivre que de l’intérieur, on l’oublie la plupart du temps. Heureusement la douleur, quelle soit psychologique ou physique nous rappelle à la maison, ce que bien souvent l’on signe d’un « pourquoi moi …. ». Cet ultime aveu ne se fait que dans une sorte d’impossible refus – …
L’objet du culte
Hé ! vieux barbu à nichons, crois-tu que ton Haut de Forme, ta cane et ton frac fassent de toi un être si remarquable que tu sembles y porter un culte ? Après tout tu as bien raison. Nous sommes les seuls à ne pas nous voir, hors les fugaces passages de miroir et les reflets de …
Une autre foi
Le départ des chastes petites fiancées, comme les appelait Paul, s’égrène comme les perles d’un chapelet que la pulpe charnue des doigts roulent pensivement en de tendres caresses. Elles sont voilées de transparence ces petites innocentes et vêtues du blanc de la pureté virginale. Elles sont comme des sœurs que seule la longueur et la …
L’inconnaissance
Elle est aux anges cette moitié d’homme travaillé par la femme. L’émotion de la demande lui coupe les jambes. Il se sent comme le mont Fuji, rempli d’une bouillonnante lave pétrifiée par l’éternelle neige de l’indécision. Ca fait si longtemps qu’il désire ce moment, celui de la demande qui précéde l’éruption. Alors il s’est fait …
La pince sans rire
Lors d’un flottement sur le tendre océan d’une chaleur de paume où l’esprit s’égare en volutes, en détours, en apnée de pensée, La pince-sans-rire venue me visiter m’évoqua American Gothic que Grant Wood peignit en 1930 sur un morceau d’isorel mou. A les regarder l’un et l’autre et les comparer entre eux, puis aux lambeaux …
Le jardin extraordinaire
Bah tu vas t’excuser, tu lui dis que tu regrettes, que le coup de la « flute » c’était idiot et même un peu vulgaire, dis-lui que tu as compris que le plaisir n’est pas un dû mais une proposition. Toutefois y en a un peu marre de ces galopades que tu es le seul à trouver …
La fée néante
L’ange des GORGÔ dans son Havre de paix, rend un culte aux duveteux akènes que le mûr capitule des pissenlits offre au plaisir du vent. L’ange fait un vœu. Ses ailes, fragiles comme l’aube du printemps qui s’annonce, aiment cette fleur des champs si prisée des enfants. L’ange et la fleur semblent de la famille …