Une autre foi

Une autre foi

Le départ des chastes petites fiancées, comme les appelait Paul, s’égrène comme les perles d’un chapelet que la pulpe charnue des doigts roulent pensivement en de tendres caresses. Elles sont voilées de transparence ces petites innocentes et vêtues du blanc de la pureté virginale. Elles sont comme des sœurs que seule la longueur et la richesse de l’aube semble discerner, créant ainsi les barrières invisibles d’une impossibilité.

A les voir toutes, se crée l’image d’un sourire d’enfant, dont elles sont la brillance et le nacre. Elles ont la légèreté du duvet d’un ange que seul le vent de l’envie peut souiller et alourdir du crime de voir, de savoir ou, bien pire, d’être vues, senties et désirées d’un appétit affreux. Les unes puis les autres disparaissent vers le jour d’après, confiant leurs destinés à la main qui les prend et dans l’aube incendiée de l’histoire qui s’efface, elle pousseront la porte que le sang maintenant marque.

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