On connait la chanson

Les vas et les viens s’étiolentLe pas de danse est devenu pas de danseDanse-t-on encore sur les cendres d’une musique brûlée d’avoir été trop jouéePourtant que tes bras sont jolis, tendres et parfumésPourtant que cette musique est belleMa Reine, mon RoiEst-ce l’envie d’une redécouverte ce regard là-basoù tu n’es pasMais où tu pourrais êtreÀ m’attendre …

L’oiseau de mauvais augure

Ces maracas, plaisantes images de testicules agités d’une emmanchée phallique, que nous propose Catherine WOLFF, ont rythmé nos vies et les bouleversent encore. Au début, elles n’annonçaient que le déclin d’une population qui, pour en être la première à en goûter l’horreur, faisait sourire ceux qui, en voyant disparaître et souffrir ses membres, se croyaient …

Conter florette

En 1400, en pleine guerre de cent ans, ça avait du sens de compter florette pour conter son éventuelle absence et constater sa misère, ou, plus rarement, son abondance. Maintenant on se contente de conter fleurette en arrachant les pétales des marguerites, en espérant tomber sur un truc positif, histoire de faire croire à l’autre …

L’arbre de Jessé

Sur les arbres de Jessé – marque déposée, il n’y a pas de filles, ni de femmes, juste une vierge tout en haut. Pourtant dans l’histoire officielle ça cause sévère des lits de vieux messieurs réchauffés par de jolies petites jeunes filles, à croire que les femmes ne sont que des pots où planter l’arbre …

Mélancolia

Que dire de l’abjecte qu’aucun cri n’arrêteEt qui semble exulter à l’horreur expriméeNe rien dire est-ce l’encouragerEt ce grondement énorme à déchirer le corpsFaut-il l’étouffer et ne plus respirerL’effroi glace la pensée et paralyse l’espoirCreusant une attente d’une longue éternitéA maudire la vie en espérant sa finPuis soudain la résignation d’un silence ferméÀ peine troublé …

Suzanne au bain

Suzanne au bain ou le vol de l’innocence. Catherine WOLFF le prend au premier degré, ce vol de l’innocence, en représentant un ange abjectement déchu, profané dans son intimité, fouillé d’un regard mécanique, sans âme, sans recul. Suzanne est une enfant. Elle veut jouer sans contrainte. Lui, échangerait bien ce E contre un I moins …

Chochotte

On peut prendre les choses simplement, accepter la vie comme elle vient, regarder les choses comme si elles n’étaient qu’elles-mêmes, mais en ce cas il faut venir visiter une exposition des œuvres de Catherine WOLFF en pensant que ce qui est présenté n’est pas fatalement ce que l’on voit. Une œuvre de Catherine WOLFF c’est …

Reproduction

Les trilobites étaient peinards, tout ce que l’on leur cherchait dans la tête c’étaient des œufs, faut dire que ces cocos-là pondaient par la tête, mais il y a 450 millions d’années. Depuis, ce que l’on nous cherche, à nous, dans la tête, c’est des poux, ou des œufs de poux, des lentes quoi … …

La bernique

Oui, bah bernique ! te v’là à poil, c’est ton tour … Le mien viendra plus tard, mais j’m’en fous, maintenant l’appât c’est moi et les mecs y vont cracher.Je sais bien que la bernique c’est l’bren, enfin c’est d’la merde, mais si j’veux m’en sortir j’ai pas l’choix. Pleure pas, le bas-côté à des avantages …

Le voile de Véronique

Recto Qu’elle histoire que cette montée du Golgotha. Le spectacle fut grandiose et pleinement partagé par une foule aussi compacte que celle qui accompagne les coureurs au sommet du Galibier. Mais en ce temps-là, la caravane publicitaire était une compagnie de soldats et la foule n’aspergeait pas les valeureux grimpeurs pour hydrater leurs corps endoloris …