Chochotte

chochotte

On peut prendre les choses simplement, accepter la vie comme elle vient, regarder les choses comme si elles n’étaient qu’elles-mêmes, mais en ce cas il faut venir visiter une exposition des œuvres de Catherine WOLFF en pensant que ce qui est présenté n’est pas fatalement ce que l’on voit.

Une œuvre de Catherine WOLFF c’est un tiroir à secrets, c’est une charade, c’est une évidence trompeuse, mais c’est avant tout un tapis volant chargé de poussières d’idées, d’échos, de traces et de divagations sur lequel il ne faut pas hésiter à sauter pour faire un bout de chemin avec elle.

Catherine WOLFF pense à qui quand elle dessine ou peint ?

A elle, sans aucun doute, mais aussi à tous ces grands peintres qu’elle connaît si bien et dont elle emprunte les sentiers pour se raconter, un peu comme on imite un accent, pour dire les choses en se cachant un peu.

Si la citation en peinture n’est pas un péché, elle est, au bout du pinceau de Catherine, un fruit juteux et parfumé, qu’elle croque avec ardeur, profitant de cette gourmandise pour dire « à la manière de » ce qu’elle a envie de porter et de nous dire et aussi de se dire.

Alors, je cherche. Je cherche pour ne pas passer à côté d’une citation qui éclairerait le sujet traité et je bénis les titres qui me guident … mais là je bute sur « Chochotte » comme j’ai buté sur « Reproduction » et sur d’autres. Alors tant pis, je me laisse aller, caressé par les franges du tapis que le dessin si franc de Catherine WOLFF m’invite à chevaucher.