Maternité

Les mères sont immenses, indépassables et totales, mais souvent, plus que des êtres se sont des génériques au même titre qu’une épouse l’est comme femme. Les mères de Pierre AMOURETTE sont bien plus que des mères, ce sont des mamans et celles qu’il représente sont SA maman. Sa maman est immense et, là-haut, dans la …

Le chahut

Guy Béraud est un peintre classique. Il m’est difficile de voir un de ses tableaux sans penser aux fresques italiennes, celles très antiques de Pompéi par exemple. Naturellement Béraud ne cherche pas à imiter cette lointaine parentèle qui ne lui ai peut-être jamais venu à l’esprit. Les personnages de Béraud sont grandiloquents et, sans vouloir …

La nounou

Guy Béraud est un compulsif du dessin. Il a rempli, à la manière d’un capitaine, comme un vieux loup de mer dévorant les moutons qui fleurissent sur le gazon mouvementé des océans, des centaines de carnets sans en être rassasié. Alors, son immense voracité le fait attaquer des quantités hectométriques de papier, qu’il couvre d’ébauches …

Prieuse

Le travail de Béraud, c’est comme un lasagne : une couche de peinture, une couche de sculpture, une couche de peinture, une couche de sculpture et ainsi de suite. C’est un peu comme au tennis, ça va de l’un à l’autre. Ça peut paraitre fatiguant si on ne s’intéresse qu’au mouvement, mais, comme pour la baballe, …

Les infos

Guy Béraud, sans être à proprement parlé un taiseux, est un phraseur du pinceau plutôt compulsif. En cela, bien qu’habitant dans une campagne digne de figurer au palmarès des villages désertés par les bistros, abandonné par la boulangerie, n’ayant même pas un dealer de tabac, est totalement urbain au sens graffitesque du terme. Ses toiles, …

Comédien

Ça, c’est un détail d’une buche de quatre-vingt-sept centimètres engoncée dans un voile de ferraille.De très loin on voit la soumission du ligneux à l’ordre fatal qui dit l’élever, mais à la condition expresse que rien ne doit dépasser, aucune brindille, pas la moindre évocation d’écorce. Cette buche est fière elle dit aimer son sort, …

Retraite

Béraud a le fond marbrier des brèches d’Alep, de celles d’Aix en Provence des plateaux des meubles Rococo. Dans le fouillis des teintes, dans le fatras des formes, se lit, en rêveries de regards coulissants, les aventures picaresques du rebelle de Brangy. Béraud raconte ce que suggère les violences marbrières millénaires, tranchées sans ménagement en …

Mea culpa

Votre aveu de culpabilité, ce « Mea Culpa », vous honore Guy, quoique vous jeter la pierre aurait été sympa. Mais de quoi vous excusez-vous ? D’avoir commis cette créature que d’aucun considère comme étant un médecin habillé par Charles de Lorme d’un long masque orné de lunettes ? A bien y regarder, d’autres pensent que c’est plutôt une …

Protection rapprochée

Une dame, dans la rue, passe et regarde, avec insistance. Je sens son regard et lui propose de franchir la porte qui est ouverte et par laquelle elle regarde … « Non, j’ai peur … » et elle part. Drôle d’idée d’avoir peur d’une œuvre de Béraud. Alors, je prends une chaise et m’assoie devant cette « Protection …

Rigidité

Il est notable que le sort qui fut alloué à cette œuvre, donna la lettre F dans la succession de toutes celles, classées de A jusqu’à G qui habitent, pour quelques semaines, à la GALERIE 75 à Rouen. Ce F rapproché du titre laisse l’esprit flotter dans les nuages de l’évidence mystique, d’autant qu’elle semble …