L’épaulé

epaule-philippe-aini

Il porte
Les pieds chaussés de tombes
Il marche
Il est les mères qui ne sont plus
Se noyer n’est pas suffisant
Il faut avancer
Porter même en vacillant
Déchirer les nuits aux doigts glacés
Qui fripent la pensée
Ne pas oublier
Ne pas glisser
Dans le brouillard de l’absence
Il faut marcher
Et porter
Eux et moi
Surtout
Devenir un géant
Pour les bercer
Nous bercer
Au soleil
De la vie