Il y a tellement de peintres, il y a tellement de gens qui se disent peintre, il y a tellement de genres de peintures dans cette époque où s’hurle que la peinture, dernier soubresaut de la réaction la plus crasse, est morte, qu’il en devient difficile de savoir si ce que l’on regarde mérite le temps qu’on lui accorde.
Tous les genres s’étalent, se croisent, se tissent, se métissent, se vampirisent … qui fait quoi et pourquoi dans ce bordel qui tient très souvent de la foire à tout, du vide grenier, où les pinceaux, quand il y en a, se plongent dans le mépris, la fatuité, la facilité de la mode à saisir, où rien ne se dit hors « achetez-moi », où tout, plus ou moins consciemment, lorgne sur ce qui peut marcher du street art au singulier mâtiné de brutitude.