A qui ressemble GOBBÉ, ce type polymorphe cingleur d’images, corroyeur de pensées. Outre l’expressionnisme qui braille sur ses toiles, cet homme pêche dans le vivier grouillant des courants picturaux, ne prenant à la jauge que ce qui le crispe d’effarement.
GOBBÉ veut du lourd, du qui accroche le regard et mâche l’indécision. GOBBÉ ne peint pas pour rire et s’il teinte son pinceau d’ironie c’est pour ne pas s’effrayer des sujets abordés. GOBBÉ face à la toile est le dompteur des fauves qui rongent son esprit. Ces fauves sont ceux de l’injustice, chose abjecte à ses yeux.
Les peintures de GOBBÉ sont des boites de pandore ouvertes et pour certains hurlantes, que le regard attentif referme pour en faire jaillir leur extrême poésie.
GOBBÉ est un tendre, c’est la mie d’un pain rudement façonné d’épreuves, mais ce pain il le partage en ne gardant cette croûte si dure que pour l’apparence et tromper les indécis, les aveugles volontaires, les sectaires et les ennuyeux.
On peut penser GOBBÉ pusillanime, lui qui sans cesse vous demande de lui dire que vous trouver sa peinture à votre goût, lui qui sans cesse semble s’en remettre à vous. Pourtant cet homme qui cherche l’assentiment ne cherche pas à plaire, il cherche le miroir dans vos yeux et dans vos mots, il le fait en riant pour cacher son attente. Ses toiles sont un message à lui-même, il lui faut un écho, le vôtre.