L’angelus d’Angélique

angélus-angélique-galerie-rouen

Il est bien comme les autres le GOBBÉ : allez hop les filles, à poil ! Il y a peu d’homme en habit de peau de fesse, en tricot de dessous de bras dans la peinture actuelle, c’est un rôle plus généralement dévolu aux femmes. L’homme nu, mais pas tout à fait, était plus à la mode au XIX°.

Pour la sculpture y en avait un peu plus de représentation masculine dans les temps très éloignés où les grecs tenaient la vedette, avec des gros muscles et des petits zizis. Donc, GOBBÉ comme peintre est bien comme les autres : il peint des gonzesses à poil, mode calendrier des postes sans calendrier pour faire passer la chose.

Comme dans la plupart de ses œuvres Gobbé dynamise ses sujets. Cette femme nue exprime une scène en cours qu’il nous faut imaginer. Songeuse elle parle. Sa nudité, qui n’a rien de provocant, exprime l’intimité, le calme, la sécurité.

C’est un dessin sur papier, plus esquissé que peint, à peine réhaussé d’un lavis d’encre, à peine soutenu d’ombre brune. La chaleur du fond confère une sensation de volupté.

Elle n’est pas couchée et semble se lever en appui sur une fesse, ou peut-être est-elle assise au bord du lit, qu’elle s’apprête à quitter. Il y a toute la décontraction du savoir faire de GOBBÉ dans cette œuvre que j’imagine avoir été réalisée rapidement, et aussi toute la tendresse d’un pinceau qui caresse le corps plus pour le couvrir de délicates attentions que pour le parcourir d’envie de soumission.