Béraud a le fond marbrier des brèches d’Alep, de celles d’Aix en Provence des plateaux des meubles Rococo. Dans le fouillis des teintes, dans le fatras des formes, se lit, en rêveries de regards coulissants, les aventures picaresques du rebelle de Brangy.
Béraud raconte ce que suggère les violences marbrières millénaires, tranchées sans ménagement en œuvre ménagère. Dans le glacis calcaire, l’esprit de Béraud flotte sur un fleuve de mots. Il en extrait un texte, qu’une main trop adroite noie dans l’inconnue d’une lecture impossible. Les songes de Béraud s’agitent en pantomime. Ses hérauts nous racontent une histoire qu’aucun titre ne saura dévoiler. On s’y accroche pourtant, pour tenter de comprendre ce qu’il faut simplement regarder et ne penser qu’à ce qui en restera, une fois l’orage passé.
Béraud a l’esprit baladeur, c’est un nuage duveteux, plein de complaisances, cherchant à dire sans violence, sans heurt et sans blesser, ce qu’en face de lui, il voit. C’est un conteur qui colle sur papier les mots imaginaires des aventures que lui souffle le temps. Prenons le notre pour ne pas perdre ce temps de rêveries.