Réminiscences

reminiscences

Mais qu’est-ce qu’ils foutent ! Tout le monde est là, on les attend. On va avoir des problèmes avec le traiteur qui, en plus d’avoir fait des tas de repas spéciaux, disait être très à cheval sur l’heure de livraison. Y en a déjà pas mal qui sont partis faire la sieste au « Jeux de dames » tenu par une certaine B. Boisselier qui passe son temps à la fenêtre, pour surveiller des gars déguisés en clones de types d’un autre temps, et où ont dit que les lits sont meilleurs, car garnis. Meilleurs que quoi, que où ? on ne sait pas, mais c’est pas donné, même pour les clonés.

Les Elohims profitent de l’attente pour faire un peu de biseness en tentant de vendre leur vieille soucoupe diesel ZFE 5 qui bientôt ne pourra plus voler sur Terre et font un peu de contrebande de stupéfiants et de cigarettes avec les clonés.

Tout le monde attend, dans cette presqu’île, entre bitume et canal, vendue à la ville comme «Le Paradis du Centre Urbain », mais dont la Mairie a refusé le pommier pour éviter que les gosses s’accrochent aux branches et aussi prétendu que les lombrics faisaient de très jolies imitations de serpents. Marie qui devait gardienner le P.C.U a été embauchée comme femme de ménage à l’annexe de l’Hôtel où elle fait quelques petits extras.

Ce séminaire tourne au jus de boudin et c’est pas tout le monde, vu la diversité des régimes, qui va apprécier l’image. Si le temps est suspendu pour certains, il ne l’est pas pour tout le monde, celui du commun, qui prend le pain pour ce qu’il est et pour casser la croûte. Enfin on peut le croire, car l’amour de la mie peut conduire à une certaine indifférence et hâter un manque d’intérêt pour les choses de l’âme et de l’esprit….

De là penser à une forme de mépris ou pire à une volonté affichée de laïcité … Que font cette femme et ce commerçant ambulant ? Cette miche, tout à coup, me semble bien suspecte. Elle pourrait cacher au creux du moelleux parfumé de sa mie quelques profanes intentions que l’intensité des regards semblent corroborer. Est-ce là, la mère Michel ? et est-ce lui le preneur de son chat ?

A moins qu’ils ne s’agissent simplement que de deux nostalgiques babacoolistes, l’un au fourneau, l’autre au panier. Une histoire de main.

Pour en apprendre plus sur les Gorgô :