Le chien bienvaillant

Le chien bienvaillant

Il y a des femmes fatales, forteresses de charmes dont il est impossible au conquérant de négliger les machicoulis une fois le pont levis levé sur ses désirs frustrés. Il en est de même pour certaines mères, que les bras brayards et les bouches baveuses, dégouttent et mortifient.


On a tous eu une mère, certaines furent des mamans et dans les premiers temps où les mots sont encore absents, les regards, le toucher, la tessiture de la voix, tout ce qui fait le langage de la découverte et de l’attention, coulent une masse fantastique qui servira d’assise au futur culbutto que chaque individu devient, oscillant de la culpabilité à l’impérialisme, de la construction à la destruction.


Ce fondement immémoriel, profondément enfoui, éclaire la compréhension, oriente les choix, détermine les ressentis. Cette méta culture est le vocabulaire de base par lequel se fait la découverte du monde.
Avant d’être des enfants les humains sont des nourrissons, certains sont des filles et d’autres des garçons. Avant même de vagir, tout humide de leur mère, le regard est posé, le chemin déjà tracé.

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