Les fées forestières

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Les dames blanches
Au bois des égarés
Luciolent une diaphane clarté d’oubli
Que les enfants boivent en curieuse découverte
Que les pères connaissent d’une mémoire fatiguée
Ces dames blanches sont là encore bien jeunes
Couvertes d’une toison de soumission
À les laisser sans bras, sans mains, sans volonté
Un jour elles partiront du bois
Quand le temps sera venu
De trancher l’étouffante chevelure
Et de se libérer de l’inique regard
Qui les fait filles, femmes et mères
Objets de convoitise
Sur le flanc du sentier
Où le mâle progresse
Dans sa lente formation
À n’être que lui-même

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