Oui, bah « l’Ange » c’est pas de la tarte à présenter sur cet écran. Si on veut voir cette gravure dans toute la puissance de son jus, il faut se déplacer.
C’est un geste qui est devenu, si ce n’est familier, du moins quasi obsessionnel : regarder le score du post de la veille sur facebook … prometteur, pour naïf, d’une visite prochaine !
Quelle connerie abêtissante ! qui me regarde ? qui me lit ?, là il y en a sacrément moins de lecteurs que de regardeurs, un écran n’est pas vraiment un lieu de lecture. Qui va « laquais » ?, – écrit comme ça ça prend un autre sens et le ci-dessus Condottiere à la mode Vinci revisité, ne dirait pas le contraire…. Beau travail, n’est-ce pas cet Ange !?, c’est du POULAIN tout craché, enfin tout gravé.
Le pouce levé, le cœur enflammé, on peut les prendre comme une promesse de visite, un encouragement à attendre le tintinnabulement de la clochette de la porte, que pousserait celui ou celle dont le pousse s’est levé.
Hum … le mieux serait de ne pas espérer, sans toutefois désespérer et se dire que ne pas venir voir le travail de Jacques POULAIN est bien dommage pour ceux qui aiment la gravure ou qui en font.
Une expo de gravure c’est rare, très rare et les amateurs de gravures sont encore plus rares, du moins je le constate. La gravure est un art difficile, technique, lent, réfléchi. On ne triche pas avec la gravure, il faut savoir dessiner, il faut savoir graver. Avec la gravure on est loin du dilettantisme qui se contente du facile en jetant quelques effets pour s’habiller de certitude. Il faut, pour vivre la gravure, prendre le temps comme on suçote un bonbon et aller chercher ce qui raisonne et ce qui fait écho, en un mot il faut aimer lire.