adam-eve

A peine accrochée, l’exposition des travaux gravés de Jacques POULAIN, accueillait un amateur qui s’arrêta sur un travail d’une grande liberté de style et dont le titre est « Adam & Eve ». Belle petite pièce de 18 cm par 15 .


Qui ne connait ce couple, Adam et Eve, que l’on dit premiers et seuls humains d’une création toute fraîche ? Il leur avait été demandé de faire ce qu’ils voulaient dans le camping mis à leur disposition, mais il leur était interdit de jouer à touche pipi. Ca n’a pas manqué, un gros serpent est arrivé.


Adam connaissait cette chose en forme trompe pour en avoir une plus petite et captive et tout à fait muette, contrairement à l’autre, le fanfaron à la grande taille qui n’arrêtait pas de jacter et de faire avec sa langue fourchue et très délurée, des papouilles à Eve qui trouva ça suffisamment à son goût pour demander à Adam, quand l’autre l’abandonna, de lui redonner les frissons qu’elle avait tant appréciés.

Cette demande déconcerta un peu Adam, il avait la trompinette mais pas la langue associée. Comment pouvait-il faire ? Ils improvisèrent et le firent … et pas qu’un peu, on est dix milliards et depuis le temps on doit pouvoir compter les petits Adam et les petites Eve par centaine de milliards et de toutes les couleurs. Bon, faut dire, à en croire pas mal de représentations, que le Adam a la classe d’un surfeur nourri au beurre de cacahouète et que la Eve est gaulée comme une Barby, c’est normal qu’ils aient envie de se sauter dessus pour un oui plutôt que pour un non et puis la feuille de vigne leur tenait chaud, faut les comprendre …. Le zest de citron est quand même l’ingrédient principale, nous ditons, du grand cocktail que nous tous composons.


Jacques Poulain représente son Eve et son Adam à poil et avec du poil partout et ils dansent, ils ont l’air heureux … est-ce l’innocence, que le serpent brisa, que Jacques représente ainsi, ou le bonheur de la découverte ? Alors il le fait bien. Il y a dans ce petit tableau une grande joie, celle de la naïve liberté du partage, du contentement d’être ensemble et de vivre.