Faire de la peinture ou utiliser de la peinture ?
Cela me fait penser au potage avec des petites lettres, on peut écrire son nom ou regarder le fond de son assiette et trouver très chouette l’égarement lexical déconstruit, ce reste de soupe primordiale que le souffle du regard inspiré ne peut voir que comme la synthèse de l’Esprit …. J’en reprendrais bien une petite louchinette de sousoupe, enfin neu ttiepeetchouiett … ça a de la gueule le déconstruit !
Et Souvraz dans tout ça, avec sa colle et ses pigments ? Ne me dites pas que c’est le genre de mec à utiliser la peinture, enfin cette colle bizarre, pour raconter des histoires ? Pour un peu je le verrais bien en costume de dompteur, dans une cage à Medrano, tenant en respect devant une foule médusée, un tube de couleur replié sur lui-même ; il lui dirait :
– viens là ma poule, j’ai besoin d’un fond bleu, incertain, chaotique et lumineux, viens approche que je t’étende sur la mie tendre de mon histoire, viens nourrir de mots bleus la profondeur de cette lettre à moi-même, viens guider cette aube qui se lève. Peut-être ne seras-tu qu’un bref passage, un pont vers une autre pensée, peut-être que je me noierais dans ton regard, oubliant mon propos et triste et accablé, j’effacerais, pour revenir, sur ce champ labouré où tu auras existé.
Je suis d’accord avec Charles, la peinture est une colle accrocheuse de pensées, elle le fait depuis le début de l’humanité, beaucoup, tel Souvraz, la regarde avec le respect infini des amoureux qui connaissent son exigeante approche, que certains pensent être une soumission, mais qu’eux savent être les si fragiles Mots Bleus de Christophe.