Les portraits de PAULINO sont plus des portraits d’état d’âme que de physionomie. Ils sont illustrés d’une portion de phrase, d’un sobriquet, d’un qualificatif qui se forge au fur et à mesure de la réalisation. Ils sont un champ de pratiques picturales, d’émancipation gestuelle et de recherches graphiques qui serviront, plus tard, dans ses oeuvres plus complexes. D’une certaine façon les portraits sont le practice de PAULINO et on peut dire que ça y swing plutôt bien car il n’y est pas avare de trouvailles tant au niveau graphique qu’au niveau de la couleur. Ces portraits sont un espace de liberté où tout peut s’exprimer et où la rapidité a son mot à dire.
La recherche d’effets se fait dans le champ très cerné de la narration. Ils sont là pour soutenir et non pour s’imposer en prenant le pas sur l’ensemble de la composition, à tel point que ce n’est pas immédiat de percevoir les visages et les corps bleus ou rouges. Ces effets participent d’une ambiance, celle qu’il nous propose de ressentir.