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Depuis plus de 50 ans on nous dit que la peinture est morte … Quelle nouvelle ! Hippolyte Delaroche l’avait déjà hurlé en 1839 en voyant un des tous premier daguerréotype, l’histoire ne lui a pas tellement donné raison.

Bah non, la peinture n’est pas morte et les chevalets, les palettes et les pinceaux, même écrasés sous le poids d’ineptes installations et malgré l’abandon de son enseignement dans les écoles qui ne portent même plus le nom « d’école des beaux-arts », s’animent journellement et produisent une farouche quantité d’oeuvres.

Fahrenheit 451 est une illustration de ce qui se passe avec la peinture en France. Ce n’est pas qu’une histoire de livres que l’on brûle pour vaincre leur soit disante dangerosité, c’est aussi, et peut-être avant tout, une histoire de résistance. Ray Bradbury raconte le doute de certains, leur prise de conscience et leur impérieux besoin de Continuité de ce que la société leur impose de détruire.

Ces peintres, sur lesquels est jeté le voile noir de la répudiation, sont les résistants décrits dans Fahrenheit et s’ils ne se cachent pas au fond des bois, comme les héros conservateurs de littérature dont parle Bradbury, ils perpétuent la verticalité dans laquelle ils s’inscrivent et qui commença bien avant Lascaux pour venir jusqu’à eux, nourrit de l’immensité humaine qui participa à son développement et dont ils sont les héritiers et les passeurs.