L’ambassadeur du poids

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Klimt …. Comme l’esprit est curieux de s’accrocher à des fragments d’idées quand il vacille à se raconter une histoire inattendue. Le travail d’AÏNI me fait penser à Klimt. Je veux dire que ce travail là – « l’ambassadeur du poids » me fait penser à Klimt.

Au début, à l’accrochage, lors du premier regard soutenu, j’ai ressenti un écho, une vague sensation. J’ai tâtonné à la recherche d’un abri pour y loger mes impressions. Aucun nom ne venait. Puis Klimt est arrivé, s’installant dans mes pensées, sans aucune considération pour un éventuel revirement. Alors je fais avec, en trouvant que ce n’est pas plus ridicule que de trouver un goût de banane à du vin. Pour me consoler je mets cet étrange assemblage sur le compte d’une insaisissable paréidolie.

J’ai, bien sûr, rincé mon œil à l’iconographie klimtienne, ce qui, hors le bonheur de naviguer à ses côtés, ne m’a rien apporté en ce qui concerne d’avoir pensé à lui. Puis est venue la certitude que je n’avais pas à justifier mes pensées, ni à moi, ni aux autres. C’est après tout dans la nature de l’art, qu’il soit pictural, théâtral, musical ou autre, que d’exprimer et dans la nôtre de ressentir.

L’art n’est pas silencieux. L’art est une trompette à réveiller les pensées. L’art est un balais à dégager les certitudes empâtées, quitte à nous faire tousser en remuant les poussières de nos idées. AÏNI, ce tableau me fait penser à Klim.