Pierre SOUCHAUD a trouvé le moyen d’adoucir la géométrie, de faire de la moindre ligne droite une ligne de sa main, qu’il nous tend comme on tend un miroir, miroir dans lequel on se voit longer cette droite aux souples développements. Tout est tendre dans ces murmures euclidiens que la lumière baigne à en courber l’ardeur ; les ombres, épousant les plaines de paysages riches d’odeurs et de tiédeurs, se nuancent d’histoires en nous proposant d’en être les héros.
Pierre SOUCHAUD, de temps à autres, voit la vie en couleurs assourdies, effaçant à peine la violence des primaires qui battent sous la cendre. A voir ces gris pulser on en oublie la fraîcheur des couleurs tant le velours de leurs voix enveloppe, et le regard se porte sur les jaunes et les rouges, sur la transparence des bleus et on oublie les gris, tout colorés soient-ils.
Il ne faut que peu de notes pour faire une symphonie, SOUCHAUD l’a bien compris, lui qui, avec quatre couleurs et autant de polygones, raconte, sans nous lasser, ce que peinture veut dire !