De Trémois à Poulain, l’un à la sécheresse du moi, l’autre l’expression de l’émoi. Fabienne a bien raison de me faire remarquer que son père ne simplifiez pas pour singer et qu’il lui fallait l’humidité du trait pour fertiliser sa pensée. J’avais commis ce trop rapidement glissement pour évoquer l’espace qui, chez l’un est un désert chargé de magnifier le trait et chez l’autre une respiration dans laquelle s’engouffrer.
Trémois est un dessinateur hors pair, un ingénieur aux dires sans ombres, à qui il faut reconnaître l’extrême maîtrise de la certitude. Poulain, si lui aussi sait manier le crayon, en mâchonne souvent l’extrémité en rêvant. L’un dit, l’autre évoque. L’un est un spectacle qu’impose son œuvre, l’autre est une intimité qui sent le papier d’un livre feuilleté.