Des seins de nuit 

seins-nuit
seins-nuit-aini

La nuit l’ange aux seins dessus dessous
Rêve de la naissance des Saints
Les mots onctueux qui vibrent son haleine
Glissent dans le gouffre tendre
Aillé de candeurs humides
Parfumées de tiédeur
La nuit l’ange aux ailes collées de stupeur
Rêve du chahut étouffant du Je
Il aimerait tant l’Autre
Celui qui est Tu
Glissant
Dans la chaleur du doute
Son doigt dans l’auréole
Qui marque la sainteté
Du corps sage de l’Élu
L’ange rêve à ces saints
Qu’aucune main n’assèche
Fontaines inépuisables
Au destin terrifiant
De n’être que des Êtres sans en être
L’ange rêve à n’avoir de plumes
Que pour s’y faire voler
Et ses seins caressés
Par ces saints
Trop occupés à briller du feu des auréoles
Pour goûter l’intérêt de l’absence d’un U