Labourer les cieux pour en déchirer les nuées, afin d’y poser la note civilisée dans le désordre naturel et la faire murir, croitre et embellir, et aménager son lit d’une ferme truelle, sans en négliger l’aplomb, afin qu’enfin la musique des sphères envahisse la jungle dont la nature semble être le jeu, l’absence de pensées, le désordre, la tentation et l’orgueilleuse prétention à être suffisante.
De l’eau, des monts, des étroits passages aux humides fragrances, des replis herbus et moites montent une cacophonie propice à la déroute de l’esprit et aux satisfactions organiques.
L’ordre, pour certains, et la compréhension de l’Ordre, sans qui rien ne se peut, ne peut se faire sans faire taire le bruit et le lisser comme on coiffe une chevelure rebelle. Alors la musique, cette harmonieuse suite de sons, porte sur son dos ailé les pensées vagabondes pour en tresser un regard fécond.
Là, obéissant aux strictes règles lustrées de siècles, l’esprit nait, se construit et s’épanouit en transcendant le vu et le ressenti et voir au-delà du visible.
Terre immense, sans terre et sans dimensions.