Le pot de bière

Les œuvres de Serge GOBBÉ ne se livrent pas au premier coup d’œil et il faut une certaine ténacité pour y voyager et y faire ses courses, car, mais c’est sans doute le lieu de toutes les œuvres d’art, on ne voit chez lui que ce que l’on a envie ou la possibilité d’y voir. …

Danse macabre

Verdi, Le Requiem de Verdi. C’est pour moi une succession de sanglots, de torrents de larmes que j’assèche avant d’y succomber. Entendre le Requiem de Verdi est un brassage d’émotions suffocantes qui me laissent brisé, mais léger, comme dépouillé d’inutilité. Ce Requiem est un vieux compagnon. Je l’ai entendu la première fois il y a …

La gitane

Cet exercice me fait penser à la lecture de lettres dont je m’étais contenté de poser les paquets de-ci de-là, en ne me préoccupant que d’une éventuelle harmonie dans la présentation générale. Le lisant, je me ressens voyeur, violeur d’intimité, pousseur de portes secrètes. Il me semble voir au-delà de ce que j’avais fugacement regardé. …

Le chien

Gobbé ne manque pas de mordant. On va commencer par du convenu, du facile, du décoratif, du à mettre dans une chambre d’enfant, du qui rappelle que le sauvage n’est pas là où l’on nous a dit qu’il était. Ce chien traverse une nuit bordée d’immeubles où se parquent ses prédateurs. Il va retrouver son …

Le livre

En art et particulièrement en peinture, la question du décoratif est latente. Pierre SOUCHAUD, peintre du triangle et du rectangle, du jaune et du rouge, est-il un peintre décoratif ? Outre la sensualité apportée par la souplesse du trait, la complexité des ombres donne une profondeur de langage que l’on ne retrouve pas, par exemple, dans …

La croisée des ombres

A quoi pense Pierre SOUCHAUD quand, du pinceau et de l’œil, il caresse la toile veinée de soie ? Doucement il courbe le plan qui dormait sur l’étoffe, l’accompagne d’ombres, le fait proche du noir où se fonde le secret que nous ne pouvons voir. Doucement il pose une verticale qui parait infernale hors l’estompe qui …

Jaune vertical

Pierre SOUCHAUD a trouvé le moyen d’adoucir la géométrie, de faire de la moindre ligne droite une ligne de sa main, qu’il nous tend comme on tend un miroir, miroir dans lequel on se voit longer cette droite aux souples développements. Tout est tendre dans ces murmures euclidiens que la lumière baigne à en courber …

Le phare d’Alexandrie

On dirait l’arrière-territoire d’un enchantement pudique et généreux, d’un émerveillement d’être, ou encore la trame secrète d’une intériorité lointaine. Une sensualité souterraine et diffuse relie entre elles ces fragments dynamisés, ces méditatives plaques de matière peinte qui jamais ne s’affrontent, mais se frôlent, s’apprivoisent et parfois s’étreignent, en fines clartés qui ensemencent l’espace. Et l’œil …

Le grand suaire

Concernant ses œuvres il serait mieux de dire « technique mixte sous toile » plus que sur toile, car le travail de Pierre SOUCHAUD a tout de la caresse et fait penser à une exploration secrète, à une navigation parfumée à la recherche du pli, à la mise à nue sous le discret couvert. La touche est …