Il finira en sac à main le fils de Zeus et de Maya la nymphe. Depuis qu’il s’est entiché du Tour de France on ne peut plus compter sur lui. Y aurait bien son côté protecteur des voleur qui le motive encore un peu, mais c’est un faux-semblant d’excuse car il l’a piqué ce vélo qui est maintenant en piteux état.
Tout part à vau l’eau avec ce vélo depuis qu’il se prend pour bahamontes, l’Aigle de Tolède, plus rien ne compte que le vent agitant ses ailes abandonnées qui baillent d’ennui sur le cuir ravagé d’inutilité de son casque en attente d’un sponsor. Ah, ça ! il l’a attaqué brutal cette descente aux mille dangers, faisant jaillir de fulgurants éclats des silex du traite sentier qui tel des xiphos semblaient menacer le ciel et les dieux de l’Olympe.
Zeus, lui-même debout sur son trône d’or et d’ivoire l’encourageait et criait comme un damné en brandissant sa coupe d’ambroisie. Io, elle, rigolait à voir cet impétueux préférer pédaler sous un ciel zébré de super héros en barboteuse que de porter les nouvelles comme le lui avait demandé son père… mais son père lui-même avait bien changé depuis qu’il avait découvert Internet, le Tour de France et les paris en ligne. Io ne fut pas déçue à voir Hermès se casser la bobinette et se mettre les genoux en feu.
Cette chute ravageait les gains escomptés du chef des dieux qui fatalement perdait un peu de son prétentieux prestige. D’une certaine manière, bien qu’elle en aimât l’étreinte, elle se vengeait de Zeus et du sort qui la fit vache.