Il faut quelques mots, comme autant de clés, pour franchir les fanons du sas et pousser l’ultime barrière de cet autre monde façonné par JENNIFER MACKAY. Ces mots c’est elle qui les porte et qui vous les confie.
Ces mots vous préparent à entendre ceux qui dorment au creux de votre souffle, ces mots ténus, fragiles, comme écrit sur le brouillard des émotions, ces mots que l’on sait être, mais que l’évanescence rend si difficile à prononcer sans que le corps, qui les tient prisonnier, ne les laisse partir qu’au flot du sanglot du rire ou de la peine.
Ce que JENNIFER nous propose est une page que nous avons la liberté de saisir et que nous seuls sommes capable de remplir, c’est un décor qui fait de nous le sujet, même déformé dans ce miroir curieux qui nous regarde autant qu’il nous reflète.
Le sas ne se franchi pas de la même manière à l’entrée et à la sortie. Jennifer est là si les mots sont trop vastes, pour en recueillir un peu de ceux que vous portez. Les artistes sont des portes, en en poussant le vantail de l’œuvre proposée, c’est soi-même que l’on voit, reste à se reconnaitre, ce qui n’est pas le plus facile.