Gobbé ne manque pas de mordant. On va commencer par du convenu, du facile, du décoratif, du à mettre dans une chambre d’enfant, du qui rappelle que le sauvage n’est pas là où l’on nous a dit qu’il était.
Ce chien traverse une nuit bordée d’immeubles où se parquent ses prédateurs. Il va retrouver son pote le Loup, maigre et efflanqué mais libre, sans collier, mais fier comme tout bon compagnon. Pour l’un comme pour l’autre les chaperons rouges ne se mangent pas, pas plus que ce qu’ils recouvrent, sauf si ceux-là sont suffisamment grands pour donner leur accord et en ce cas c’est un festin de baisers qu’accompagne de larges sourires où les canines étincellent de plaisir. Le chien de Gobbé galope libre de ses pas dans le bonheur de vivre sans entraves et sans maîtres, n’attendant de la vie que l’amical partage de l’essentiel.