Guy Béraud est un peintre classique. Il m’est difficile de voir un de ses tableaux sans penser aux fresques italiennes, celles très antiques de Pompéi par exemple. Naturellement Béraud ne cherche pas à imiter cette lointaine parentèle qui ne lui ai peut-être jamais venu à l’esprit. Les personnages de Béraud sont grandiloquents et, sans vouloir les comparer, ni en sujet, ni en style, ils sont aussi exubérants que ceux de Michel Ange, roi des biscoteaux, du vent dans la chevelure et des doigts tendus. Les fonds de Béraud sont très riches et ornés de graffiti, comme pourrait l’être de vieux murs salis par le temps et les mains anonymes, en cela ils divergent des fonds très sages des authentiques fresques latines, mais les teintes fanées de ces fonds, souvent ocres, créent le lien avec cette comparaison.