La Grande Sophie

La grande Sophie

« La Grande Sophie » fut buche avant d’être buchée par Béraud qui la remarqua dépassant largement les prétentions du stère qui devait être son lit.


Il lui caressa l’échine, puis les arêtes saillantes qui semblaient vouloir s’étirer en jambes et le relief discret d’où pourrait naître un fessier à peine évoqué. Béraud, ce vieil ours à la paume délicate l’adopta et couvrit sa silvestre nudité de peau de boite de conserve, qu’Isabelle, en femme dévouée à son art, apportait.


La « Grande Sophie » sauvée des flammes du bucher familial, cloutée et martelée, le regarde et le toise : « Ah, petit homme, que vas-tu faire de moi ? Il me faut une estrade, de la lumière, des regards … Je veux l’envie, le désire, être prise … Dis-moi, Rouen est-il si loin ? J’y sais mon avenir ».

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