« Les colonnes » est un travail très rebecquien campant une image qui peut se prendre pour ce qu’elle semble raconter, ou nous proposer de nous plonger dans l’interprétation que l’on pourrait en faire.
« Les colonnes » me semble représenter un curieux manteau dont les lèvres gonflées de ses pans sont couronnées d’un bouton en forme de tête. De là à y voir autre chose, pour quoi pas ! et cela pourrait éclairer cette curieuse forme noire, oblongue et charnue, là, en haut sur la droite, environnée d’un velouté de petits traits, et cet autre, sur la gauche, si longiligne et si tendrement saisie, et puis comprendre l’extase qui emporte le personnage de droite, sous cette forme noire signée d’un point tout aussi sombre qui l’invite au regard ….
Ces colonnes me semblent les piliers d’une aventure très humaine qui ne dédaigne pas l’usage des mains, enfin des doigts et si le mot boutis peut qualifier le travail de Rebecca CAMPEAU, c’est bien sur cette composition où s’exprime le volume résultant d’un bourrage.
« Les colonnes » sont parties habiller un autre mur que celui de la GALERIE 75 et je salue le choix qui leur fut adressé, elles sont entre de bonnes mains qu’il serait de mauvais goût de croire indélicates.