Mettons les choses au point : cette gravure a pour titre « le chat huant », alors inutile de prétendre, comme je l’ai défendu, avec une mauvaise foi dont je me demande si je ne dois pas en tirer une certaine fierté, tant elle était portée dans l’éternité imaginaire du son de ma voix, que c’était un chat qui trônait en haut de cette gravure – gravure qui tient lieu d’affiche pour l’exposition, à la GALERIE 75, des œuvres de Jacques POULAIN. Sans doute étais-je influencé par la présence d’une souris … la voyez-vous cette petite bête ? J’offre un verre à la galerie à qui me la montrera ….
Bon, Soyons clair, c’est un chat huant ! Une bestiole volante et nocturne, un truc de 500 grammes, une espèce de rapace et en aucun cas un chat tout court, qui lui pèse un max de plus, bouffe des oiseaux, des batraciens, des souris et autres surmulots mais aussi et surtout des croquettes, mais qui est incapable de voler, sauf le chat de ma sœur, mais il ne l’a fait qu’une seule fois, lors du passage d’un pigeon… 3 étages c’était quand même une sacrée marche.
Le personnage à chapeau me fait furieusement penser à un autoportrait. J’attends la réponse de la fille de l’auteur, pour me confirmer cette hypothèse. Quoiqu’il en soit cette œuvre (31 cm x 41) a une densité narrative impressionnante et cet homme, qui trône pleine face, menton volontaire et regard décidé ne peut-être que Jacques lui-même, mais sans barbe et plus jeune.
Toute sa production gravée a été faite en Afrique et il ne reste plus aucunes plaques, seuls des tirages uniques existent, ce qui fait de ces gravures des œuvres exceptionnelles en dehors de l’excellence de leur réalisation.